Quels sont les ingrédients à éviter pendant la grossesse ?

Pour vous accompagner au mieux pendant votre grossesse, nous avons créé pour vous le Corner Futures mamans. Pour cela, nous avons fait appel à deux expertes en la matière : Anna Roy, professionnelle de santé et chroniqueuse dans les Maternelles, et Clarisse Bavoux, toxicologue expert et évaluatrice des risques des produits cosmétiques.

Main dans la main, nous avons construit une charte qui filtre tous les ingrédients que nous estimons incompatibles avec la grossesse. Toutes les formules des produits ont été analysées pour ne vous proposer que le meilleur. Cette liste n’est pas exhaustive et elle est susceptible de changer en fonction de l’évolution des normes fixées et des connaissances scientifiques. Elle est fondée sur les ingrédients les plus connus ou controversés, que nous avons validés sur la base de leurs préoccupations toxicologiques.

Certains ingrédients sont nocifs pour la santé de tous, et donc d’autant plus pour une femme enceinte qui est encore plus fragile et sensible. L’évaluation de chaque produit est toujours faite par les marques, pour l’utilisateur du produit. Chaque ingrédient est évalué en fonction de sa toxicité, mais aussi de sa concentration dans le produit.

Ici, sur la base de la liste des ingrédients, nous avons choisi d’éviter :

– Les perturbateurs endocriniens, qui dérèglent le fonctionnement hormonal et peuvent entraîner ainsi des effets néfastes sur la santé (ou sont suspectées de le faire)
– Les allergènes, qui peuvent provoquer des réactions allergiques plus ou moins graves
– Les irritants, qui peuvent fortement irriter la peau, voire les voies respiratoires (plus ou moins fortement, selon les concentrations)
– Les impuretés toxiques, reconnues cancérigènes dans de nombreux cancers dont le cancer du sein
– Les substances reprotoxiques, qui peuvent altérer la fertilité ou altérer le développement de l’enfant à naître
– Les filtres solaires, car les crèmes classiques pénètrent au travers de la peau. Au vu de certaines toxicités et débat autour des des filtres chimiques ou filtres minéraux contenant des nanoparticules, certains sont écartés par précaution.
– Les substances mutagènes, qui peuvent produire des défauts génétiques héréditaires ou en augmenter la fréquence
– Les substances cancérigènes, pouvant jouer sur le développement d’un cancer

La question des huiles essentielles

Même si les huiles essentielles sont naturelles, elles sont pour la plupart contre-indiquées au cours de la grossesse car leurs principes actifs passent la barrière placentaire. Par précaution, nous recommandons de toutes les éviter. Mais, au cas par cas, elles peuvent être exceptionnellement conseillées par des sages-femmes ou des médecins phytothérapeutes.

Côté maquillage 

De plus en plus de produits sont exempts de substances nocives. Notre conseil : on peut se maquiller, pas tous les jours et pas avec n’importe quoi : misez sur des produits naturels, certifiés et/ou labellisés. Concernant le vernis à ongles, on privilégie une formule à l’eau, moins nocive.

Et les compléments alimentaires ?

L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail), recommande aux femmes enceintes de « ne pas consommer de compléments alimentaires sans l’avis d’un professionnel de santé et de signaler à leur médecin, pharmacien ou sage-femme la prise de tout produit (médicament ou complément alimentaire), qu’il soit délivré sur prescription ou pris en automédication. » La prudence doit être la même pour les femmes allaitantes.

Concernant les protections hygiéniques

Les cups menstruelles font désormais partie du formidable choix qui est ouvert aux femmes en termes de protections hygiéniques pendant leurs règles. Pendant la grossesse, elles seront inutiles car en cas de saignements répétés (nécessairement pathologiques), un dispositif intra vaginal serait contre-indiqué. Pendant le post partum immédiat, la question se pose. Par prudence, le sang étant un milieu de culture de certaines bactéries (comprenez les bactéries s’y développent volontiers) et le risque d’infection secondaire de l’utérus étant réel, la cup est contre-indiquée.
Les tampons hygiéniques présentent les mêmes réserves au cours de la grossesse et du post partum.

Les culottes menstruelles rendent difficile l’objectivation de deux choses essentielles au cours de la grossesse et/ou du post partum immédiat : la couleur du sang et la quantité de sang perdu.

Les soins pour la vulve

Encore une fois, la prudence est de mise. Le vagin abrite un formidable microbiote qui lui permet d’être auto nettoyant et de protéger le vagin, l’utérus etc contre les infections. L’utilisation de produits parfumés, abrasifs, pailletés etc n’est pas recommandée. En cas de déséquilibre de la flore (objectivée par un prélèvement vaginal), des médicaments pourront vous être prescrits pour réensemencer la flore.